Les retraités ont frappé à la porte de l'Assemblée nationale
Ils sont venus ils sont tous là. Les 250 délégués de retraités venus de la quasi-totalité des départements s’étaient donnés rendez-vous à la Bourse du travail de Paris pour un débat avec les représentants des 9 organisations de retraités, avant de partir pour l’Assemblée nationale et après un arrêt Place de la République.
Le décompte des pétitions s’est élevé à près de 300 000 auxquels il faut ajouter les 200 000 qui avaient été déposées auprès des députés de la République en marche et des Préfectures cet été
Ces chiffres rendent compte de la colère et de la mobilisation des retraités qui loin de se résigner aux atteintes répétés à leur pouvoir d’achat veulent manifester leur détermination à faire reculer les mesures prises et celles envisagées par le gouvernement Macron.
Le président du groupe de députés de la majorité présidentielle n’a pas reçu les délégations mais s’est engagé à les recevoir bientôt. Les 9 organisations de retraités à l’initiative de ces délégations sont bien décidées à lui rappeler sa promesse.
Mais déjà se prépare les rassemblements et manifestations du 9 octobre, journée commune de manifestations des retraités et des salariés dans toutes les grandes villes de France. Avec la perspective d’une nouvelle journée de manifestations le 18 octobre à l’appel des 9 organisations de retraités. Une mobilisation générale des retraités et des actifs pour faire entendre au président en grande difficulté qu’il est urgent de changer de politique !
Pour en savoir +; http://www.ucr.cgt.fr/textelong.php?IDchapitre=1064&IDrub=81&IDsousrubrique=297
Pascal Santoni
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Pensions de retraite : finalement pas de hausse de la revalorisation pour les plus modestes
Revirement du gouvernement
Contrairement à ce qui avait été évoqué fin aout par les députés En marche, il n'y aura finalement pas de hausse de la revalorisation des pensions pour les retraités les plus modestes. En plus de l'augmentation de la CSG, les retraités les plus modestes feront donc aux aussi face à un quasi-gel de leurs pensions de retraite. Au total, la baisse du pouvoir d’achat des retraités devrait atteindre 200€ en 2019 puis 400€ par an d’ici 2020.
Effrayés par la colère des retraités, un socle important de l’électorat macroniste, certains députés En marche avaient évoqué l’idée de revoir à la hausse la revalorisation des pensions des retraités des plus modestes.
Une façon de calmer la fronde naissante parmi les retraités.
Mais finalement l’idée a été définitivement abandonnée par les députés, annonce le journal Les Echos. Un nouveau revirement du gouvernement qui tape dans les portefeuilles des plus modestes pour réaliser des économies. Les retraités les plus modestes feront donc eux aussi face à un quasi-gel de leurs pensions.
Face à la colère des retraités : le sauve-qui-peut électoral de Macron
Ce n’est pas le premier coup porté au pouvoir d’achat des retraités : après la hausse de 1,7 points de la CSG, les retraités subiront un quasi-gel de leurs pensions de retraite. Et avec une croissance économique en berne, nul doute que le gouvernement cherchera comme il peut à économiser sur le dos des plus modestes. A cela s’ajoute l’incertitude qui pèse sur l’avenir des retraités quant au contenu de la réforme de retraites, chantier phare du quinquennat Macron.
Autant de coups au pouvoir d’achat des retraités qui ont provoqué une colère qui menace de se transformer en véritable décrochage. La situation commence à être critique pour Macron : selon le baromètre de l’institut Elabe, publié le 6 septembre, 72 % des retraités déclarent ne pas avoir confiance dans le chef de l’État, alors qu’ils étaient 44 % en janvier et 35 % lors de son élection.
Or les retraités sont un électorat-clé pour Macron. Plus mobilisés en moyenne aux élections, Macron craint de perdre leur soutien à l’approche des élections européennes et surtout des municipales de 2020. Tandis que sa base sociale sur la gauche commence à se détacher, le risque pour Macron est grand de voir l’électorat de droite, et surtout les retraités, se retourner vers la droite traditionnelle qui, bien que pour le moment très affaiblie, pourrait se renforcer considérablement en vue des municipales de 2020.
Face à cette colère des retraités, le gouvernement a donc lancé une véritable opération de sauve-qui-peut électoral.
Après Macron qui a déclaré à ses collaborateurs « il faut arrêter d’emmerder les retraités », Édouard Philippe a annoncé récemment que ce seront 300.000 retraités, et non 100.000 comme annoncé initialement, qui bénéficieront d’un geste fiscal pour compenser la hausse de la CSG.
Une véritable marche-arrière qui en dit long sur l’état de fébrilité du gouvernement.
En réalité : 80% des retraités perdants
Si les "gestes" du gouvernement envers les retraités témoignent de sa fébrilité, ils relèvent surtout du pur effet de com’.
En effet, avec une inflation qui devrait atteindre les 1,6 % en 2020, l’augmentation de leurs pensions de retraite ainsi que les APL ne sera que de 0,3 %. Une perte directe de pouvoir d’achat donc. De plus, ce quasi-gel des pensions sera en réalité peu compensé par la suppression de la taxe d’habitation, qui ne concerne par ailleurs pas tous les retraités.
Ainsi, en réalité selon l’OFCE, un institut d’études économiques, la baisse du pouvoir d’achat des retraités devrait atteindre 200€ en 2019 puis 400€ par an d’ici 2020.
Le président des riches n’a décidément pas fini de trainer derrière lui comme un boulet la question du pouvoir d’achat.
Salariés-es, fonctionnaires, retraités-es, jeunes et privés-es d'emploi, nous devons tous nous mobiliser le 9 octobre dans les entreprises et les rues du département.
Soyons tous présents ! Le 9 octobre ! Nous y serons ! Pour un autre avenir !
PERIGUEUX, 10h30 Palais de justice
BERGERAC, 14h Palais de justice
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Présentation du PLFSS 2019
L'indépendance de la Sécurité sociale menacée.
Une absence de moyens pour répondre aux besoins des assurés sociaux.
Le projet de loi de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) dont les axes ont été présentés hier matin devant la Commission des comptes de la Sécurité sociale reprend, pour l’essentiel, des annonces qui avaient déjà été faites ces derniers jours, notamment lors de la présentation du budget des finances publiques la veille ou lors de la présentation par le Président Macron du Plan santé.
Il met en évidence la mainmise de l’État sur la sécurité sociale, grande conquête sociale arrachée par la lutte des travailleurs pour permettre à tous les citoyens de faire face aux aléas de la vie.
Si l’heure n’était pas si grave, on pourrait se réjouir du retour à l’équilibre des comptes de la sécu – la fin du fameux « trou » de la sécu déficitaire depuis 18 ans – sauf que cela se traduit par le renoncement aux soins par 38% des patients, 64% chez les plus modestes.
Un déficit organisé par le racket exercé sur les cotisations sociales qui ne cesse de se poursuivre depuis des années.
La facture sera lourde pour les retraités, les familles, les malades mais aussi les personnels de la santé et de la sécurité sociale. Est-il besoin de rappeler qu’il manque 100 000 salariés dans les hôpitaux et 200 000 pour les EHPAD et l’aide à domicile.
Les entreprises vont bénéficier d’un gain de trésorerie de 20 milliards d’euros dès 2019 par la suppression totale des cotisations pour les salaires au Smic. Viendrons s’y additionner 26 milliards d’euros de CICE au titre de 2018 et 26 milliards d’euros par la transformation du CICE en abattement de cotisations dès le 1er janvier 2019.
Le Président Macron ne cesse de proclamer qu’il va redonner du pouvoir d’achat aux Français en supprimant les cotisations sociales : un semblant de pouvoir d’achat qui obligera chacun à se tourner davantage vers les mutuelles, les complémentaires et les assurances privées.
La fin des cotisations sociales, c’est la légalisation du travail au noir.
L’annonce de l’organisation d’une « solidarité financière » Etat - Sécurité sociale est extrêmement préoccupante. Le gouvernement entend ainsi utiliser les excédents de la sécu pour diminuer le déficit de l’État sur le dos des assurés.
Concrètement, cela se traduit par la confirmation de la non-compensation, comme annoncé, de l’exonération des cotisations sociales sur les heures supplémentaires et de la suppression du forfait social sur l’épargne salariale pour les entreprises de moins de 250 salariés (cette dernière mesure coûtant 1 milliard d’euros à la Caisse nationale d’Assurance Vieillesse).
S’agissant de l’assurance-maladie, la légère augmentation de l’Objectif National des Dépenses d’Assurance Maladie (ONDAM) de 2,3% à 2,5% est bien en dessous des 4,5% qu’il faudrait pour maintenir l’existant donc très loin des moyens qui nécessaires pour répondre aux besoins des populations.
Quant aux autres annonces, elles ne répondent pas non plus aux besoins : le reste à charge 0 (rebaptisé 100% santé) sera, en réalité, supporté par les assurés, à travers la hausse des cotisations des complémentaires. Et, la transformation de la complémentaire santé en CMUC dite « contributive » se traduira pour ses bénéficiaires par une cotisation de l’ordre de 300 euros par an (moins d’un euro par jour selon la ministre Agnès Buzyn !). De plus, ces « mesurettes » ne compenseront qu’à hauteur de 4,5 milliards d’euros le reste à charge alors que celui-ci est de 16 milliards d’euros dans sa globalité.
La confirmation de la sous-indexation des pensions de retraite constitue une véritable rupture du contrat social avec les retraités, alors qu’ils subissent déjà une non-revalorisation de leurs pensions depuis plusieurs années et alors même que la loi prévoit leur indexation sur l’inflation ! Si cette mesure était prolongée, leur pouvoir d’achat se réduirait comme une peau de chagrin.
Enfin, la confirmation des excédents de la branche ATMP doit, pour la CGT, être investie dans la prévention et non dans des baisses de cotisations.
La CGT réaffirme qu’elle ne laissera pas détruire le modèle français de sécurité sociale qui est plus que jamais menacé et pour lequel elle porte des propositions ambitieuses. La santé ne peut être traitée comme une donnée comptable ! Elle mérite un peu de hauteur de vue et donc un réel investissement pour faire face aux besoins et aux exigences des personnels et des usagers.
Communiqué de la CGT Montreuil, le 27 septembre 2018
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Budget 2019, vous avez dit pognon de dingue !
Budget 2019, vous avez dit pognon de dingue !
Le projet de budget dévoilé lors du conseil des ministres du 18 septembre 2018 tient les tristes promesses du Premier ministre lors de son interview au Journal du dimanche il y a quelques semaines.
C’est la même imposture intellectuelle qui est à l’œuvre : on prétend faire « le choix du travail » alors que c’est précisément le monde du travail qui fait les frais du prochain budget. Quelle injustice, alors même que l’augmentation faramineuse du déficit de l’État est en premier lieu due à la transformation du CICE en baisses de cotisations.
Imposture encore, quand on prétend réaliser 6 milliards d’euros de baisses d’impôts alors qu’en fait la suppression des cotisations sociales au titre notamment des assurances chômage et maladie et l’exonération des cotisations sociales sur les heures supplémentaires sont un hold-up sur les salariés auxquels on ampute, de fait, une partie du salaire brut et socialisé, avec toutes les conséquences que l’on connaît sur la sécurité sociale et son financement. On donne d’une main ce que l’on reprend de l’autre en un savant tour de passe-passe
Imposture toujours, quand on met en avant l’augmentation du minimum vieillesse alors que, dans le même temps, les retraités subissent de plein fouet la hausse de la CSG à taux plein et la désindexation des pensions.
Imposture, enfin, quand on prétend mieux servir les usagers alors même que les coupes dans les effectifs mettent le service public à l’os et font courir les plus grands risques à la qualité et à l’égal accès aux services publics de santé, d’éducation, du travail, de l’écologie, des finances, etc. Quel symbole représente dans la période la baisse de 800 postes à Pôle emploi ! Il faut aussi aborder la réorientation des missions qui fait de la sanction une priorité au détriment du conseil !
Pour la CGT, le modèle social est garant de l’égalité entre citoyens quel que soit le lieu où ils vivent et travaillent. Le désengagement de l’État, la baisse des dotations aux collectivités locales, entre autres dispositions iniques, ne font qu’accroître les inégalités entre les territoires et mettent à mal le modèle républicain.
La CGT dénonce ce budget au service, une nouvelle fois, des plus aisés. Elle dénonce le « pognon de dingue » distribué sans vergogne aux entreprises (rappelons encore une fois que les aides aux entreprises représentent plus de 200 milliards d’euros) sans que jamais ne soit prouvée l’efficacité réelle sur l’emploi… Bien au contraire !
La CGT est porteuse de propositions au service d’un financement pérenne des politiques publiques et des services publics indispensables à leur réalisation. Elle appelle les salariés, du public comme du privé, les retraités et les privés d’emploi, à faire du mardi 9 octobre une puissante journée de mobilisation interprofessionnelle au service du progrès social.
Communiqué de la CGT Montreuil, le 25 septembre 2018
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Tous en grève, pas un militant, un syndiqué au travail le 9 octobre
Salariés-es, fonctionnaires, retraités-es, jeunes et privés-es d'emploi, nous devons tous nous mobiliser le 9 octobre dans les entreprises et les rues du département.
Le 9 octobre, soyons tous présents ! Le 9 octobre ! Nous y serons ! Pour un autre avenir !
PERIGUEUX, 10h30 Palais de justice
BERGERAC, 14h Palais de justice
Lire le tract départemental: Manif du 09 octobre
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Oui, nous avons besoin de reconstruire notre système de santé à partir des besoins de la population dans les territoires
COMMUNIQUE DE LA CGT
Oui, nous avons besoin de reconstruire notre système de santé à partir des besoins de la population dans les territoires
Au-delà des déclarations d’intentions, ce que propose le président de la République, contraint par les luttes des personnels de la santé et la montée de l’exaspération de la population, ne répond en rien au besoin d’une reconstruction de notre système de santé. À nouveau, il n’entend pas les revendications des personnels de santé et les exigences des réponses aux besoins de santé de la population.
Aucun moyen financier ou si peu n’accompagne le plan présenté ce jour. Cette crise du système de santé, la progression du non-recours aux soins, la mise en danger des personnels de santé soumis à des contraintes de travail infernales sont le résultat d’une politique : celle de la MAÎTRISE DES DEPENSES de santé menée depuis de nombreuses années.
Pour la CGT, cette politique globale de santé exige une autre organisation du travail reposant sur l’amélioration des conditions de travail des professionnels nécessitant un plan massif de créations d’emplois et de formations. Ce sont 100 000 emplois pour l’hôpital et 200 000 pour les EHPAD et les services à la personne dont nous avons besoin immédiatement.
Pour la CGT, il faut rompre avec cette logique appelée coopération entre les établissements qui, en fait, est une mise en concurrence du service public et du privé qui aboutit à la fermeture de nombreux services.
L’organisation du système de santé et de l’accès aux soins doit reposer sur le service public, avec la création et le développement de centres de santé et des professionnels salariés, y compris des médecins, rattachés à des établissements publics de santé, notamment des hôpitaux de proximité.
Un hôpital de proximité ne doit pas être une coquille vide mais comprendre, au moins, les services suivants : Urgences, Médecine, Chirurgie, Maternité et Gériatrie.
Par ailleurs, il est absolument nécessaire de conserver une spécificité de l’offre de soins de psychiatrie, dans le cadre de l’organisation en secteurs au plus près de la population.
Pour la CGT, régler durablement la question des déserts médicaux, c’est traiter le problème de la présence de médecins sur tous les territoires. Aussi, il ne suffit pas seulement de supprimer le concours de première année de médecine, il faut en finir avec le numerus clausus mais, surtout, former un plus grand nombre de médecins, ce qui n’est pas l’objectif final du gouvernement.
Pour permettre cette sortie de la crise, les miettes ne suffiront pas, il faut un financement à la hauteur des besoins.
Il y a urgence à développer une véritable politique de prévention portée avant tout sur l’amélioration des conditions de vie et de travail, l’éducation et l’organisation des solidarités tout au long de la vie, ce qui est à l’opposé des différentes réformes menées ces dernières années et celles à venir.
L’argent ne manque pas mais il ne va pas au bon endroit comme le montrent les distributions de dividendes affichées cette année par les entreprises du CAC 40.
Pour l’accès à la santé pour tous et la défense de notre modèle social, signe de progrès, la CGT appelle à se mobiliser le 9 octobre prochain.
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LE 9 OCTOBRE, TOUS DANS LA RUE, PARTOUT
Appel CGT - FO - SOLIDAIRES - LSR
Retraités et retraitées ! tous et toutes dans la rue le 9 octobre
Le gouvernement vient de décider : les retraites ne seront revalorisées que de 0,3 % en 2019 et 2020 alors que les prix ont déjà augmenté de 2,3 % de juillet 2017 à juillet 2018.
Il décide unilatéralement de ne plus s’appuyer sur l’inflation mais sur les prévisions de croissance. Ce sont les prémices d’un changement de système en un régime par points.
C’est une nouvelle amputation du pouvoir d’achat des retraités après la baisse de la pension de 1,7 % avec l’augmentation de la CSG.
Concrètement, pour une retraite brute de 1500 euros, l’augmentation de la CSG a réduit la retraite de 25,5 euros par mois. Avec une hausse des prix de 1,7 % et une majoration des pensions seulement de 0,3 %, ce retraité perd en plus 21 euros par mois. Et cela après des années de revalorisation dérisoire des retraites !
Les salariés comme les retraités subissent une réduction de leurs droits et rémunérations. Tenter d’opposer les salariés aux retraités, les chômeurs à ceux qui ont un emploi, les plus jeunes aux plus anciens, le public au privé, les précaires de plus en plus nombreux aux CDI ne peut masquer que les bénéfices du CAC 40 battent des records, que l’ISF est supprimé… Une petite minorité est de plus en plus riche aux dépens des retraités, des salariés, comme du reste de la population. Ce gouvernement a même le cynisme d’annoncer un « plan pauvreté » alors que sa politique conduit à accroitre fortement leur nombre : une partie des personnes âgées est en voie de paupérisation.
Actifs, retraités, nous avons les mêmes intérêts !
Ce qui est en jeu c’est le droit de vivre de sa retraite.
Depuis des années le pouvoir d’achat des retraités diminue : désindexation des pensions sur les salaires, baisse de l’APL, taxation via la CSG, la CASA, la CRDS, suppression de la demi part fiscale pour les veuves, imposition des 10% de majoration de pension pour avoir élevé 3 enfants. Sans compter le coût des mutuelles, des hébergements en EHPAD, le recul des services publics : hôpitaux, transports, énergie…
Mais nous sommes aussi inquiets pour l’avenir :
Aujourd’hui, après toutes les réformes ayant déjà réduit les droits à la retraite, le gouvernement entend instaurer un système universel de retraites par points. Mais qui décidera de la valeur du point lors de son achat durant l’activité et au moment du calcul de la retraite ?
C’est le gouvernement, en fonction de la situation économique et du déficit budgétaire. Autrement dit le prix du point acheté en travaillant ne donne aucune garantie sur sa valeur au moment de la retraite !
Le régime universel, c’est la disparition de tous les régimes de retraite existants et l’alignement des droits vers le bas. Cela fragiliserait le principe du système de la retraite par répartition : les personnes cotisent durant leur vie professionnelle, ce qui leur ouvre des droits à pension. Le régime universel individualisé et par points, poussera au développement d'une retraite complémentaire par capitalisation répondant en cela aux appétits des assureurs.
Cette réforme menace tous les mécanismes de solidarité. Que deviennent, par exemple, les majorations de trimestres pour avoir élevé un enfant ? Il s’agit là de droits non liés à des « euros cotisés ».
Désormais, la pension de chacune et de chacun dépendra, de fait, de l’arbitraire gouvernemental, aujourd’hui, des exigences des actionnaires.
Elle menace aussi les pensions de réversion. Le gouvernement, après avoir envisagé de les supprimer, parle maintenant d’harmoniser les droits en introduisant en particulier des conditions de ressource qui n’existent ni dans la fonction publique ni dans les régimes complémentaires, etc. supprimant ou réduisant le montant des réversions.
Il dit également qu’il ne touchera pas aux réversions en cours. Ces propos démontrent qu’il entend remettre en cause les futures réversions.
Tout le monde est concerné par cette réforme
en premier lieu la grande majorité des actuels retraités
En effet, un retraité perçoit sa propre pension. La pension de réversion susceptible de s’y ajouter, plus tard après la réforme, serait calculée selon les nouvelles normes.
Sur ces questions comme sur tant d’autres le gouvernement entend remplacer des droits par des aides sociales aléatoires. Ce que nos ainés ont conquis est en jeu.
Retraités, nous vous appelons à défendre ces conquêtes à commencer par la sécurité sociale bâtie sur des cotisations et non sur l’impôt.
Pour défendre nos droits, l’UCR-CGT, l’UCR-FO, UNIRS-Solidaires et la Fédération LSR vous appellent à manifester le 9 octobre au côté des salariés, fonctionnaires, chômeurs, jeunes, dans l’unité à l’appel de la CGT, de FO, de Solidaires, de l’UNEF, de l’UNL et de la FIDL pour exiger le maintien de tous les régimes de retraite avec leurs droits actuels.
Non à la retraite en points !
Revalorisation des retraites et indexation sur les salaires !
Rétablissement ½ part pour les veuves et retour à l’exonération de la majoration familiale !
Pour la défense et le développement des services publics !
Pour la défense de notre Sécurité sociale !
Pour de véritables moyens humains et financiers pour les EHPAD !
Tout ceci est possible par un autre partage des richesses et la fin de leur accaparement par une minorité.
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